Aljezur – 8 Janvier
« La maternité et la vie professionnelle, c’est vraiment toute une histoire. Avec mon premier enfant, j’avais réussi à maintenir une vie professionnelle active.
Bien sûr, il y a eu une transformation, notamment pendant la période du COVID, et d’autres facteurs sont venus sur le chemin. Mais, à l’époque, j’étais peut-être moins stressée face à une perte de visibilité ou une diminution de travail.
Je n’avais pas encore cette charge mentale de maman de deux enfants, ni la pression liée au thème financier. Je n’avais pas non plus cette peur qu’en lâchant un peu ma vie professionnelle, elle m’échappe définitivement, me laissant submergée par la vague de la maternité.
Quand j’ai appris que j’attendais ma fille, j’ai pleuré. Beaucoup. Des larmes de joie, mais aussi de tristesse. J’étais tellement heureuse de savoir que j’allais avoir une petite fille, mais en même temps, je réalisais que je replongeais dans une maternité à plein temps. Deux enfants, c’est du 100% multiplié par deux. Et je dois avouer que ma vie professionnelle a pris un coup.
C’est dur de jongler entre des nuits blanches avec un bébé malade, des heures d’insomnie, et un travail à assumer. Garder le cap, être responsable, maintenir une relation client impeccable, tout en ayant zéro droit à l’erreur, c’est épuisant.
Pourtant, je m’y accroche. Mon travail, c’est mon phare dans cette tempête qu’est la maternité. Une tempête parsemée d’éclaircies magnifiques, certes, mais je ne suis pas faite pour être juste une maman.
Pour être la meilleure maman possible pour mes enfants, il faut que je sois aussi une femme, une professionnelle, et l’artiste qui m’inspire.
Alors oui, il me faut trouver un rythme, apprendre à concilier les deux. Diminuer la quantité, mais augmenter la qualité. Faire en sorte que chaque client soit unique et que chaque moment dans mon studio soit une expérience qui me recharge à 200%. C’est ça qui me permettra de tout donner ensuite à mes enfants.
Pour y arriver, je dois changer ma stratégie. Ce n’est pas simple de se réinventer, de se remettre en question, mais c’est aussi passionnant.
Il faut savoir prendre du recul, regarder tout ça un peu comme une série Netflix. Ne pas se laisser submerger par les critiques, par ceux qui diront que ma place est à la maison, ou par ces journées où tout semble trop lourd.
Au final, ce qui compte, c’est de trouver l’équilibre. Pas celui qu’attendent les autres, mais celui qui me convient à moi.
Je vais réussir à trouver cet équilibre, je me le promets. Pour moi, pour mes enfants, et surtout pour ma petite fille. »
« Motherhood and a professional life—what a journey. With my first child, I managed to keep an active professional life.
Of course, there was a transformation, especially during the COVID period, and other factors came into play.
But at that time, I was less stressed about losing visibility or experiencing a decline in work. I didn’t yet carry the mental load of being a mother of two, nor the financial pressure. I also didn’t have that fear that, by letting go of my professional life even a little, it might slip away entirely, leaving me overwhelmed by the wave of motherhood.
When I found out I was expecting my daughter, I cried. A lot. Tears of joy, but also of sadness. I was so happy to know I was having a little girl, but at the same time, I realized I was diving back into full-time motherhood. Two children mean 100% effort multiplied by two. And I must admit, my professional life took a hit.
It’s tough to juggle sleepless nights with a sick baby, hours of insomnia, and a job to manage. Keeping things on track, being responsible, maintaining flawless client relationships, all while having zero room for error—it’s exhausting.
Yet, I hold on. My work is my lighthouse in the storm of motherhood. A storm with its beautiful clear skies, yes, but I’m not made to be just a mom.
To be the best mom I can be for my kids, I also need to be a woman, a professional, and the artist who inspires me. So yes, I need to find my rhythm and learn to balance the two. I need to reduce quantity but increase quality. Make every client unique, and ensure every moment in my studio becomes an experience that recharges me 200%. That’s what will help me give everything to my kids afterward.
To achieve this, I have to change my strategy. It’s not easy to reinvent yourself or question everything, but it’s also fascinating. You have to take a step back and see it all as if you were watching a Netflix series. Don’t get overwhelmed by criticism, by those who say your place is at home, or by the days that feel too heavy.
In the end, what matters is finding balance. Not the balance others expect, but the one that works for me.
I will find that balance—I promise myself. For me, for my children, and especially for my little girl. »
Manon Zampieri